Macron : des promesses à la destruction de l’idéal français

Les promesses de campagne sont loin. Oublié, déjà, les libertés individuelles, le droit des réfugiés, le droit à l’éducation, le respect des salariés et des travailleurs.

Un mois à peine après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la république, la filiation avec la présidence Hollande est une évidence : la tradition des promesses bafouées est elle bien tenue.

 

Droit du travail

 

La Loi dite travail, élaborée par la ministre El Khomri, avait réveillé en France un vent de protestation qui allait se finir par l’imposition de ce texte par un recours au 49-3. Pour sa version XXL, le gouvernement Macron ne s’embarrasse plus de débat parlementaire et procède par ordonnances, promesse tenue. Pourquoi donc mener un débat démocratique quand on estime avoir les pleins pouvoirs après tout ?

 

La France aime Ken Loach, pleure devant ses héroïnes et ses héros opprimés par un système économique qui ne laisse pas plus de place au droit du travail qu’aux besoins des petites entreprises. C’est donc en toute logique que la France s’offre, à son corps défendant, du Loach grandeur nature en instaurant les dérives anglosaxonnes dans le droit français, foulant aux pieds un demi-siècles de conquêtes sociales pour vivre mieux et entreprendre autrement. Le pire reste à venir, demain, quand les plus grosses entreprises offriront à leur cadre tout le meilleur (ce qui était aujoud’hui plus ou moins partagé par toustes grâce au droit du travail) et laisseront les petites entreprises se débattre, incapables d’offrir des conditions de travail décentes à leurs salarié-es, faute d’harmonisation du droit. Non seulement les travailleur-es seront piégé-es, mais c’est toute l’économie qui sera victime.

 

Education

 

“Liberté, égalité, fraternité”, la devise française inscrite au frontispice des mairies et des écoles vient de se voir amputée de son droit à l’égalité, dès le plus jeune âge. Les réformes proposées par le gouvernement en matière d’éducation n’ont, elles aussi, rien à envier à ce qui se subit dans les pays anglo-saxons. Déjà, le système éducatif français était pris pour cibles par les organismes de surveillance internationaux pour les germes d’inégalités sociales qu’il portait. La France, pays de sillots, où la carte scolaire détermine en partie la réussite sociale des enfants confirme sa volonté de ne pas donner à chacun-e les mêmes chances selon que l’on soit riche ou pauvre. Nous ne sommes pas toustes “nés sous la même étoile” et le nouveau système scolaire à deux vitesses promis par Macron vient entériner cette réalité et l’amplifier.

 

Etat de droit

 

Face à la violence des attentats, l’état d’urgence était un moyen de réponse. Sa prolongation, une des plus longues de l’histoire, n’était en revanche pas une nécessité.

Aujourd’hui, le gouvernement propose de passer à la vitesse supérieure en institutionnalisant ses effets.

Demain, la justice perdra le droit de rendre justement l’équité au profit d’un ministère de l’intérieur et de ses forces de police qui pourront décider de mettre chacun-e de nous, parce que nous sommes des militant-es engagé-es pour les droits de la nature et des personnes, sur écoute, nous assujettir à un bracelet électronique avant chaque manifestation à NDDL ou nous assigner à résidence plusieurs mois pour nous empêcher de donner à manger à des réfugié-es qui fuient la dictature et le famine que nous avons (parfois) contribué à instaurer dans leurs pays.

Voilà le respect des libertés individuelles, du droit de parole, du droit de mobilisation, qui se trame aujourd’hui.

 

La société que promeuvent les écologistes est basée sur la devise française “Liberté, égalité, fraternité” car aucun écosystème habité par les humains ne saurait se survivre autrement. Il est du devoir de toustes et de chacun-e de se battre pour les droits, pour tous les droits, car chaque conquète est une pierre supplémentaire aux droits et au vivre mieux de l’ensemble de la société. Le système que met en place le gouvernement, sécuritaire, inégalitaire, répressif, n’a rien à envier à ceux proposés par la droite. Il en est même le triste héritier. Hollande et Valls avaient détruits les idéaux du peuple de gauche à force de déception, avili le terme même de gauche et leur action est en passe de tuer le parti qui prétendait être l’hritier de ces valeurs. Macron, en digne héritier de ses pairs, continue un jeu de massacre dans lequel 99% seront touchés mais qui voit le MEDEF ravi.

 

Il est urgent de faire en sorte qu’une autre voix porte dans les assemblées. Il est urgent que la société change et que cette Ve République finisse enfin.

Le président a su récupérer les slogans écologistes et affirmer qu’il n’y avait pas de plan B. Il est temps alors de changer sa politique s’il ne veut pas marquer l’histoire en devenant le président de l’échec de la France.

Les 11 et 18 juin, votez pour votre avenir, votez pour les candidat-es écologistes, votez EELV.

 

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